HISTOIRE DE PÉDERNEC

    Pédernec est citée en 1160 sous le nom de "Pederiac". Ce qui laisse penser à Saint-Patern ou à une origine gallo-romaine (à cause de son finale -ac).

    Pédernec est une ancienne paroisse primitive qui englobait autrefois, outre le territoire actuel de Pédernec, ceux de Tréglamus, Moustéru et Saint-Laurent (la partie située à l'ouest du Jaudy). Saint Hervé y aurait présidé un concile, au VIème siècle, afin de juger Conomor, comte de Poher, dont un village de Tréglamus nommé Comore.
  

    Pédernec est mentionnée comme paroisse dès 1269 dans un acte relatant la vente des biens du chevalier Alain Boulost (Kerbasquiou, Kerscanvic,..) à l'abbaye de Bégard. Pédernec avait pour succursales Moustéru et Tréglamus. Au bas Moyen Age, l'abbaye de Bégard détenait près de 71 quevaises (grange de Saint-Efflam, terres situées sur le Méné-Bré,...). Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem détenaient "l'aumonerie de Pederiac" qui est mentionnée dans une charte du duc en 1160.
   
    Pédernec a élu sa première municipalité au début de 1790 et sera chef-lieu de canton depuis cette date jusqu'en l'an X. Des échanges ont eu lieu avec Tréglamus (arrêté du 7 juin 1834) et avec Bégard (décret du 31 janvier 1852) qui lui a cédé une partie du village de Kerilut contre ceux de Crec'h-Caër et de Parc-Lan.

    L'ancienne paroisse de Pédernec dépendait autrefois de l'évêché de Tréguier, de la subdélégation de Guingamp et du ressort de Lannion. Au moment de la Révolution la paroisse de Pédernec dépendait du doyenné de Bégard.


    On rencontre les appellations suivantes : Par. de Pedernec (en 1269), Pedernec (en 1330), eccl. de Pedernac (vers 1330), Pedernec (dès 1452).

    Note : la commune de Pédernec est formée des villages : Rubabiou, Kerambailli, Squibernevez, Kerprigent, Collengroac'h, Keriallain, Saint-Efflam, Hent-Guermeur, Run-an-Goff, les Fontaines, Kernevez-Houenan, Quinquis ou Plessix, Launay, Run-an-Spern, Menhir, etc..Un peu d’histoire….

    Une histoire…dès la préhistoire
    Le peuplement précoce du territoire de la commune est attesté par la présence de son menhir préhistorique (classé en 1889) et du souterrain-refuge de Trézéan (classé monument historique en 1958) datant de l’âge du fer

    Un nom qui garde ses mystères
    L’une des formes les plus anciennes du nom de la commune est Pederiac (cité en 1160). Autant la finale –ac laisse penser à une origine gallo-romaine, autant Peder pourrait se rapporter à Saint Patern (un des saints fondateurs de la Bretagne) : Padern ou Pedern g Pederniacum g Pederniac g Péderneg...
D’autres appellations suivront : Paroisse de Pedernec (en 1269), Pedernec (en 1330), eccl. de Pedernac (vers 1330) et enfin dès 1452, Pedernec.

    Un région de légende
    Sise à l'ombre du Menez - Bre dont une partie, et notamment la chapelle, est placée sous sa juridiction, la commune de Pédernec est étroitement liée à la vie de saint Hervé.
Saint Hervé fut convié en l’an 548 à l'assemblée des évêques bretons, réunis sur le Menez Bré en Pédernec, où fut prise la décision d'excommunier le comte Conomor, assassin de sa femme Sainte Triphine.
Arrivé avec beaucoup de retard à ce rassemblement, quelqu’un se permit de se moquer de son modeste vêtement et de son infirmité (il était aveugle). Il fut alors frappé, par la vindicte divine, de cécité. Comme on insistait pour que le futur Saint le guérît, Saint Hervé fit jaillir une source, lui lava les yeux et lui rendit la vue.
C’est, semble-t-il, seulement après ces évènements qu’une chapelle en l’honneur de Saint Hervé fut édifiée au sommet de la colline.

    Une commune vivante
    Dominant le Trégor, le Menez Bre est aussi le siège de foires célèbres (notamment pour les chevaux), créées peut-être dès le XIIe siècle par les moines de Bégard, mais du moins confirmées en 1637 par Louis XIII. Elles sont encore fréquentées au milieu du XXe siècle.
Pédernec a élu sa première municipalité au début de 1790 et sera chef-lieu de canton depuis cette date jusqu'en 1802 (An X de la République)[1] Des échanges ont eu lieu avec Tréglamus (arrêté du 7 juin 1834) et avec Bégard (décret du 31 janvier 1852) qui lui a cédé une partie du village de Kerilut contre ceux de Crec'h-Caër et de Parc-Lan.
Le nom de la commune fut longtemps associé (principalement lors de son apogée au milieu du XXème siècle) à la salaisonnerie et à la charcuterie bretonnes.
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[1] Explication : Pédernec fut institué chef lieu de canton par la loi du 22 août 1790. A l’époque, Bégard n’existait pas encore complètement (Bégard est le fruit de la fusion de 5 paroisses depuis disparues: Botlézan, Guénézan, Lanneven, Trézélan et Saint Norvez).
En l’an X, Bégard ayant, de fait,  pris de l’ampleur, devint aussi chef lieu de canton (pluviose an X - janvier 1802). Après cette date, seuls 33 des 89 chefs-lieux de canton initiaux furent conservés. Pédernec n’en faisait pas partie….